Mardi 27 juillet
Vallon du Mont Chamineye-Sospel
Enregistrement altimètre : + 1555 m - 3530 m
Durée : 11H04
42 km
Il est 05H45 quand je quitte mon bivouac, il fait encore un peu sombre. Je pars à la frontale pour attaquer la montée sur la Baisse du Basto. Plus loin derrière moi, deux personnes sans doute parties du refuge de Nice sont déjà en marche. Quelques éboulis et une petite zone de gazon pour atteindre ce col (2693m) peu marqué. Il fait beau.
J'attaque la descente sur le lac du Basto toujours dans des éboulis. Quelques bouquetins sous la Tête Nord du Basto. Je suis seul au monde à cette heure matinale, je ne vois plus les deux personnes.
Puis, c'est la montée à la Baisse de Valmasque. Je rentre enfin dans la vallée des Merveilles. Je mets mes bâtons dans mon sac comme le stipule le réglement de cette zone. Je passe par le lac des Merveilles.
Je passe près des fameuses gravures avec quelques notes explicatives.
Je croise quelques personnes, notamment deux gardes du parc du Mercantour. Je passe par le refuge des Merveilles, situé près du lac Long Supérieur, pour un petit café.
J'enlève quelques couches de vêtements et je repars pour le Pas du Diable en passant par plusieurs lacs. Il y a un troupeau de moutons avec un berger, je ne vois pas de patous.
Au Pas du Diable, je distingue la mer. Normalement, c'est demain que je devrai atteindre Menton.
Petite descente, puis traversée à flanc sans perdre trop d'altitude jusqu'à la Baisse Cavaline dans un milieu herbeux. J'atteins la Pointe des Trois Communes ainsi en passant par le Col de Raus. Belle vue sur les Alpes-Maritimes.
De la Pointe des Trois Communes, je suis scrupuleusement le topo qui fait un détour par la Baisse de Camp d'Argent (petite station de ski) alors que j'aurai pu couper par la Vacherie de l'Authion.
J'arrive ainsi à la Vacherie vers Cabanes Vieilles où une carcasse de blindé est laissée à l'abandon près de ruines.
Le temps devient de plus en plus nuageux, j'espère que je ne vais pas avoir droit à la pluie.
Ensuite, c'est une série de traversée sous le Mont Giagiabella (1911m), le Maouné (1981m), la Pointe de Ventabren (1976m), la Cime de la Gonella (1839m).
C'est en arrivant près du Mangiabo (1821m) que je distingue nettement l'écume blanche des vagues sur la mer.
A partir de là, c'est une longue descente qui se profile jusqu'à Sospel à travers des cultures en terrasse sur la fin. Cette fin de journée est éprouvante physiquement, un peu de lassitude également. Beaucoup de descentes pour la totalité du parcours du jour qui sont paradoxalement assez usantes.
Je me surprends, de temps en temps, à serrer les poings de joie. La mer n'est plus qu'à portée de quelques pas. En effet, l'étape du lendemain ne sera en principe qu'une formalité.
Je commence déjà à faire un petit bilan de cette traversée tout en marchant, histoire de ne plus sentir la fatigue.
J'arrive à Sospel, fourbu, en quête d'un hébergement. Il y un gîte d'étape, mais je préfère finalement un hôtel pour profiter d'une chambre individuelle.
Il est 16H50.